Nouveau bonus écologique : tout ce que vous devez savoir

Depuis le 1er juillet 2025, le bonus écologique a changé de visage. Exit le financement public, place désormais à un nouveau dispositif basé sur les certificats d’économies d’énergie (CEE). Montants, conditions, véhicules éligibles : on fait le point sur ce nouveau mécanisme de soutien à l'achat de voitures électriques.

Le 1er juillet 2025 marque une transition importante dans la politique d’aide à l’acquisition de véhicules propres en France. Après avoir accompagné l’achat de plus de 1,3 million de voitures électriques depuis 2020, le bonus écologique tel qu’on le connaissait cède la place jusqu’au 31 décembre 2025 à un nouveau dispositif nommé « Coup de pouce véhicule électrique ». S’il conserve le même objectif, accompagner la transition énergétique des Français via des aides à l’achat, son mécanisme de financement change.

Auparavant porté par le budget de l’État, il est désormais financé par les fournisseurs d’énergie. Tout repose désormais sur les certificats d’économies d’énergie (CEE), un dispositif réglementaire qui impose aux fournisseurs d’énergie (électricité, gaz, carburants, etc.) de financer des actions d’économies d’énergie auprès de leurs clients. Le bonus voiture électrique entre désormais dans ce cadre.

Qui peut bénéficier du nouveau bonus ?

Si la mécanique de financement est nouvelle, ce « nouveau bonus » est entièrement transparent pour l’acheteur.

Le bonus écologique est ainsi accessible à toute personne physique majeure domiciliée en France, qui achète ou loue un véhicule électrique neuf dans le cadre d’un contrat d’une durée minimale de deux ans.

Par ailleurs, le niveau de l’aide dépend des revenus fiscaux du demandeur : les ménages modestes sont ainsi davantage favorisés.

Comme pour le dispositif précédent, les entreprises, quelle que soit leur taille, ne sont pas éligibles au nouveau bonus voiture électrique.

Quels sont les véhicules électriques éligibles au bonus ?

Attention : tous les véhicules électriques ne peuvent pas prétendre au bonus écologique. Pour pouvoir en bénéficier, plusieurs conditions précises doivent être remplies.

Tout d’abord, le véhicule concerné doit être une voiture particulière neuve, relevant de la catégorie M1, et n’avoir jamais été immatriculé auparavant. Il est impératif que cette immatriculation soit effectuée en France et dans une série définitive.

Le mode de propulsion est également un critère déterminant. Le véhicule doit fonctionner exclusivement à l’électricité, à l’hydrogène, ou être compatible avec les deux énergies. Les modèles hybrides, qu’ils soient rechargeables ou non, sont donc exclus du dispositif.

Des seuils économiques et techniques viennent compléter les critères d’éligibilité. Ainsi, le prix d’achat du véhicule, incluant la batterie, ne doit pas excéder 47 000 euros toutes taxes comprises. Par ailleurs, la masse du véhicule ne doit pas dépasser 2,4 tonnes.

Un éco-score environnemental a également été introduit par décret fin 2023. Destiné à cibler les véhicules les plus vertueux, celui-ci tient compte de l’empreinte carbone du véhicule sur l’ensemble du cycle de vie, de sa fabrication à son utilisation. Pour l’Etat, il s’agit d’éviter qu’un véhicule produit dans des conditions très polluantes puisse tout de même bénéficier du bonus. Il s’agit aussi de favoriser les véhicules produits localement en France et en Europe.

Une liste officielle des véhicules électriques éligibles au bonus est régulièrement mise à jour sur le site Internet de l’ADEME, l’agence de la Transition écologique.

Quel est le montant du nouveau bonus ?

S’il reste basé sur le revenu fiscal de référence, le nouveau bonus écologique se veut plus simple, passant de trois à deux tranches, mais aussi plus généreux.

Le bonus passe ainsi de 4 000 € à 4 200 € pour les foyers les plus modestes. Cette aide maximale est également étendue à un plus grand nombre de ménages. Auparavant réservée aux revenus se situant entre les déciles 1 à 5 (revenu fiscal de référence par part jusqu’à 16.300 €), elle est désormais accessible à ceux appartenant aux déciles 6 à 8 (RFR/P de 16.301 à 26.200 €), en fonction du nombre de personnes dans le foyer, dont l’aide se limitait auparavant à 3000 €.

Pour les revenus supérieurs, l’aide est désormais plafonnée à 3 100 €, contre 2 000 € auparavant.

A préciser que ces montants représentent un minimum qui pourront être abondés par les constructeurs concernés en fonction des contrats CEE signés. 

Et le leasing social dans tout ça ?

Bonne nouvelle pour les ménages modestes : dispositif complémentaire au bonus, le leasing social fera son retour à compter de septembre 2025. Également financé par le biais des certificats d’économies d’énergie, ce dispositif est réservé aux ménages les plus modestes (revenu fiscal de référence par part inférieur ou égal à 15 400 euros). Il repose sur des offres locatives particulièrement attractives avec des durées d’engagement de 3 ans et plus.

Lancé pour la première fois en 2024, le leasing social avait rencontré un vif succès, avec plus de 50 000 dossiers acceptés — soit le double des prévisions initiales. Pour 2025, le gouvernement prévoit un volume équivalent, avec un quota de 50 000 contrats, dont 5 000 spécifiquement réservés aux habitants de zones où la qualité de l’air est dégradée.