Contribution aux objectifs climatiques

Face à l’intensification de la crise climatique, la France et l’Union Européenne se sont engagées à parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050, conformément à leurs obligations de suivi de l’Accord de Paris. Le développement de la mobilité électrique est essentiel pour atteindre cet objectif. Le remplacement progressif des véhicules thermiques par des véhicules électriques ou hybrides permet ainsi de réduire considérablement les émissions engendrées par le secteur du transport, aujourd’hui principal contributeur aux émissions de gaz à effet de serre françaises.  

Le secteur du transport, premier contributeur aux émissions de gaz à effet de serre françaises 

Avec 126 millions de tonnes équivalent CO2 émises, le transport représente environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre de la France. Il pollue alors davantage que des secteurs clés comme l’industrie manufacturière (19%), l’agriculture (21%) ou encore le résidentiel tertiaire (18%).  

La quasi-totalité de ces émissions (97%) sont directement provoquées par la combustion de carburants fossiles. Plus de la moitié (53%) d’entre elles sont entraînées par l’utilisation de voitures particulières, loin devant les poids lourds (25%) et les véhicules utilitaires légers (15%).  

Source : Chiffres clés des transports - Édition 2023 - Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires  

Diminuer la quantité de polluants émis par le transport routier : un enjeu de santé publique

L’impact néfaste du transport routier ne se cantonne pas aux émissions de gaz à effet de serre qu’il entraîne. Il est également directement responsable de la dégradation de la qualité de l’air et de la détérioration de la santé des personnes vivant en milieu urbain. Il contribue pour plus de 70 % aux émissions des transports pour une majorité de polluants. Il s’agit alors du mode de transport qui émet le plus de polluants dans l’air. 

Véhicules électriques : un bilan CO2 5 fois inférieur à celui d’un véhicule thermique  

Le développement de la mobilité électrique apparaît comme une réponse privilégiée à la réduction de l’impact carbone du secteur du transport routier. En France, le bilan CO2 d’un véhicule électrique est environ 5 fois inférieur à celui d’un véhicule thermique. Accélérer le développement et la démocratisation de la mobilité électrique est donc essentiel pour décarboner le secteur du transport routier.  

Bon à savoir : L’empreinte environnementale des véhicules électriques peut considérablement varier d’un pays à l’autre car elle dépend du bouquet électrique du pays, c’est-à-dire des modes de production de l’électricité sur le territoire. 

Vers une interdiction progressive des véhicules thermiques  

La mise en œuvre de mesures de promotion de la mobilité électrique comme la création du bonus écologique et de la prime à la conversion s’accompagnera progressivement d’un encadrement de plus en plus strict de l’achat et de l’usage de véhicules thermiques polluants.  

En 2022, le Parlement Européen a voté la fin de la vente des véhicules légers neufs utilisant des énergies fossiles d’ici 2035 en Europe. En France, cette obligation a été renforcée par la loi dite Climat et Résilience du 22 août 2021.  Elle définit ainsi les objectifs suivants :  

  • fin de la vente des voitures particulières les plus polluantes d’ici le 1er janvier 2030. Sont catégorisées parmi ces véhicules les voitures particulières neuves qui émettent plus de 123 grammes de CO2 par kilomètre et les véhicules lourds affectés au transport de personnes ou de marchandises ; 
  • fin de la vente des véhicules lourds utilisant majoritairement des énergies fossiles d’ici 2040

Certains pays européens ont défini des objectifs encore plus ambitieux. Le vente de véhicules thermiques sera interdite dès 2025 en Norvège et dès 2030 au Royaume-Uni et en Suède.  

L’essor des ventes de véhicules électriques en France

Les ventes de véhicules électriques connaissent aujourd’hui un essor sans précédent. En octobre 2023, les immatriculations de véhicules électriques étaient en hausse de 50 % par rapport au début de l’année (baromètre AVERE). Le cap du millionième véhicule électrique immatriculé en France a été franchi fin 2023. La France pourrait dépasser les 8 millions de véhicules électrifiés en circulation d’ici 2030.

Comment favoriser l’essor de la mobilité électrique à l’échelle des collectivités ? 

Les collectivités ont de nombreux outils à leur disposition pour faciliter l’adoption de la mobilité électrique à l’échelle de leur territoire. Elles ont notamment la capacité de  

  • mettre à disposition des services de nouvelles mobilités électriques : scooters, vélos électriques, trottinettes, …. 
  • déployer des services d’autopartage de véhicules électriques ; 
  • inciter au covoiturage en véhicules électriques.  

Au-delà de son impact environnemental, cet enrichissement de leur offre de mobilité va de pair avec une amélioration de la santé et de la qualité de vie des habitants de la collectivité grâce à une amélioration de la qualité de l’air et à une réduction des nuisances sonores.