Comment régénérer de l’électricité et gagner en autonomie ?

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Freinage régénératif
Accroche

Perdue sur les véhicules essence et diesel, l’énergie cinétique générée lors des phases de freinage et de décélération peut être récupérée par les véhicules électriques et hybrides pour gagner en autonomie. Explications.

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Un moteur électrique transformé en générateur

Sur les véhicules électriques, le freinage régénératif ne date pas d’hier. Dans les années 1990, la première génération de voitures électriques de Renault et PSA en était déjà équipée. Sur les modèles récents, le système s’est perfectionné, tant en matière d’efficacité que d’ergonomie pour l’utilisateur.

Dans la pratique, le système est plutôt simple pour le conducteur. Alors qu’un dispositif de freinage traditionnel convertit l’énergie cinétique en chaleur grâce aux frottements entre les plaquettes et les disques, le freinage régénératif va utiliser cette énergie cinétique pour entrainer le moteur électrique. Transformer en générateur, celui-ci va réinjecter cette énergie dans la batterie. 

En optimisant sa conduite en anticipant par exemple le freinage, il est ainsi possible de récupérer quelques kilomètres d’autonomie supplémentaires à chaque trajet. Un affichage spécifique intégré à l’ordinateur de bord permet de suivre les différents flux d’énergie (consommation de l’électricité lors des phases d’accélération et régénération lors du freinage) et d’évaluer le gain réalisé.

Différents niveaux de fonctionnement selon les modèles mais toujours le même principe

Si l’intégralité des véhicules électriques et hybrides rechargeables permet la régénération d’énergie, l’application du système peut varier d’un modèle à l’autre. Généralement conçu au plus simple sur les véhicules hybrides, il est bien plus évolué sur les véhicules électriques et hybrides rechargeables. Certains modèles peuvent également proposer différents niveaux permettant de moduler l’intensité du frein moteur, et par conséquence pouvoir récupérer plus ou moins d’énergie au moment du freinage et de la décélération.

Par exemple, la Renault ZOE et la Peugeot e-208 proposent un mode B « Brake » permettant d’augmenter légèrement l’intensité du frein moteur, tandis que d’autres modèles comme l’Audi e-Tron proposent un système de palettes au volant pour varier entre plusieurs niveaux. Ce fonctionnement permet à l’utilisateur de moduler plus facilement l’intensité du frein régénératif en fonction de ses besoins. 

Conduire sans toucher à la pédale de frein ? C’est possible !

Au-delà de l’énergie récupérée, le frein régénératif offre un véritable avantage en matière de confort. Sur certains véhicules et dans le mode le plus fort, il permet d’aller jusqu’à l’arrêt complet sans avoir à toucher la pédale de frein.

De là est possible la conduite dite à « une pédale ». Avec un minimum d’habitude et d’anticipation, il est possible de conduire une voiture électrique sans jamais toucher à la pédale de frein, le relâchement de la pédale d’accélérateur étant suffisant pour ralentir voire arrêter la voiture. Une fonctionnalité qui trouve toute son utilité en ville où les arrêts sont fréquents.