L'autorisation de la conversion des véhicules thermiques en véhicules électriques était une décision attendue depuis le vote de la loi d'orientation des mobilités. C'est aujourd'hui chose faite ! Il existe désormais un cadre réglementaire qui définit les conditions nécessaires pour transformer en toute sécurité un modèle thermique, qu'il soit à essence ou au diesel, en véhicule électrique ou hydrogène.
En quoi consiste le “rétrofit” ?
L’opération de conversion est relativement simple pour les professionnels du “rétrofit” : il convient de retirer le moteur thermique et de le remplacer par un équivalent électrique et d’y ajouter évidemment une batterie, le plus souvent reconfigurée et issue d’un ancien véhicule électrique. Il faudra également ajouter et éventuellement un convertisseur d’énergie.
Quels véhicules sont concernés ?
Il est possible d'électrifier les voitures particulières et les utilitaires légers (catégorie M sur le certificat d’immatriculation), les camions, les bus et les cars (catégorie N) ainsi que les deux et trois-roues motorisés (catégorie L). Il faut cependant qu'ils aient été immatriculés en France dans une version définitive et que la première immatriculation ait eu lieu il y a plus de cinq ans (ou trois ans pour les deux ou trois-roues). Attention puisque les véhicules de collection (information précisée sur le certificat d’immatriculation) ne peuvent être électrifiés.
Vers quel professionnel se tourner pour électrifier un véhicule thermique ?
Plusieurs entreprises françaises sont en mesure de réaliser de telles opérations de conversion. Elles doivent pour cela être homologuées en suivant un cahier des charges strict.
Le “rétrofit” d'un véhicule ne peut ainsi être effectué que par un installateur habilité par le fabricant du dispositif de conversion, qui s'assure que l'installateur a reçu une formation lui conférant les connaissances nécessaires. L'installateur peut être habilité pour un ou plusieurs types de véhicules transformés (véhicules légers, camions, deux-roues...).
Quelles aides sont disponibles ?
Le “rétrofit” favorise l'économie circulaire en gardant plus longtemps des véhicules en circulation. Des aides sont déjà disponibles afin d’encourage cette pratique. Par exemple, la Métropole de Grenoble offre jusqu'à 6 000 euros pour l'électrification d'un véhicule utilitaire. Les professionnels et particuliers bénéficient ainsi d'un véhicule à faibles émissions à moindre coût tout s'affranchissant des restrictions de circulation mises en place dans le cadre de la zone à faibles émissions - mobilité iséroise.